Glisser lentement dans l'oubli Perdre doucement toute notion de vie Accrochée à rien je me noie dans les méandres de souvenirs que je n'ai pas... (Voilà des siècles que j'erre...) De volutes en volutes glisser Des soupçons d'âmes qui s'effeuillent ravir la flamme Viens à moi viens dans mes bras car je m'épuise Donne moi le souffle nécessaire puis endors toi blotti dans la chaleur de mon étreinte... Tu m'enchaînes (inexorablement) à ma destinée... mais je n'en ai pas... Emmène moi là ou je t'envoie Que l'ombre que je suis s'évanouisse enfin dans le néant
2. Présence
J'ai traversé tant de couloirs, Le corps nu, affaibli par le froid.
Il ne reste de ma mémoire, Que ce cri dont l'écho ne part pas. Un instant de malaise, de peur, Semblable à une vie pour moi.
Une ombre, une présence, Un visage recouvert
La lumière, un bourreau, Sa main sur mon corps, Sa main sur mon âme, Un ultime cri qui résonne En moi...
3. D'une Mère A Sa Fille
Serre toi encore contre ma poitrine, Puis touche le ciel aux côtés des anges, Reviens ensuite parmi nous, Ou tu prendrais sans doute Sa couronne. Dors, plus rien ne te touche maintenant, Mes yeux pleurent mes espoirs, Le souvenir de ton sourire, Ton être tout entier. Où que tu sois, ne m'oublie pas, Ici ta voix raisonnera encore et toujours, C'est un nouveau monde qui s'ouvre à toi... Mais c'est un monde ou je ne suis pas.
4. L'adieu A L'Enfant (1)
Visions blafardes...En mon âme...Eternelle noirceur... En mon sang...Lasse de tous...Les blâmes...De l'agonie... D'un enfant...Innocence maculée...De pestilence...Mise à mort... De l'enfant...Mais il se prépare...Une autre naissance...
5. L'Adieu A L'Enfant (2)
La neige craque sous mes pas, Bruit sombre et glacial, Et cette triste comptine du vent, Qui sonne ici le dernier glas, Et déjà le ciel s'entrouvre pour l'Enfant, La neige s'efface devant mes yeux, Mes pas s'éloignent de moi, Quand le froid s'efface ici bas, Brusque sortie de mes songes, Des tombes et des croix, Des fleurs fannées, Le doux marbre froid.
6. Abre Los Ojos
[Cesar :]
A pesar la muerte En fin yo te encontre ¿Eres bien real ? ¿O eres el fruto de mis pensamientos ?
[Sophia :]
Me quieres tanto Pero amor, yo no soy mas Yo no soy que el sueño Que tu querias tener vivo
[Cesar :]
Escribo las lineas de un libro Que ya esta terminado Por quien querer vivir Si no es la realidad
[Sophia :]
Abre los ojos Pon fin a tu agonia Abre los ojos Y empieza tu nueva vida
7. A Quoi Bon?
Que suis-je ? Je ne le sais... Pourquoi ? Mon destin... La vie ? Trop longue... Mourir ? Jamais... Souffrance ? Eternelle... Avenir ? Incertain... Que faire ? Espérer... A quoi bon ? Je ne le sais...
8. Laissez Moi Mourir
Je regarde ces êtres masqués autour de moi Qui sont-ils ? Que me veulent-ils ? Que font-ils autour de mon corps inerte ?
De ma hauteur je peux contempler Le sang et la haine de ce qui fut jadis Mon corps et ma vie.
Je sens une force en moi Me guider ailleurs, loin de ce monde Par delà cette chair, par delà cette ombre.
Cet esprit rayonnant en face de moi M'attire et m'enveloppe Comme si je ne pouvais y réchapper.
C'est ma destiné qui m'appelle, La fin de toute chose Et le commencement d'une autre.
Mais soudain tout s'assombrit. Et les tambours de nouveau retentirent Comme Pour marquer mon retour à la mort
Je ne voulais pourtant pas revenir Et tout est à recommencer Pourquoi m'avez-vous remené ?
Je vous déteste.
9. L'emprisonnée
Pourquoi ces sangles ?? Je ne peux m'échapper d'ici... Les portes sont fermées... Je les entends arriver... Des pas résonnent... Je ne veux vous abandonner...
Je ne décide plus de rien... Tout ici n'est que neige... Je suis aveuglé par cette blacheur... Mon corps est flaible... Mon esprit l'est encore plus.. La poignée se tourne... Personne...
10. Puisses-tu...
Puisses-tu m'entendre crier ma peine, Hurler ma terreur fatiguée, ma pudeur malade... Au coeur de mes rêves, danse ta silhouette Mais au-delà de ma peine m'attend ta chaleur...
Puisses-tu me comprendre, m'accepter en tes lieux, Me laisser goûter tes larmes au goût amer, Me permettre de lécher ton venin, ta liqueur Sortant des plaies béantes de ton coeur...
Puisses-tu m'attendre quelques temps encore, Pendant que la mort me parle à voix basse, Et me demande de te rejoindre lentement, En ses lieux sombres et sales...
Je communique avec l'au-delà qui m'apprend ta présence, Je souhaite la sentence, alors je t'en prie, Puisses-tu me pendre...
11. L'instant Funèbre
[l'ultime délivrance de l'Ame]
Les yeux livides, s'efface lentement ma vie, Libérant, un trop plein de souffrances, mon corp, las d'un douleureux passé, Figé par la peur et la mort.
J'implore la vie de laisser s'enfuir mon âme de cette prison de lamentation et d'agonie.
12. Perdition
Les ailes brûlées l'Espoir a fui mon esprit Cette faiblesse d'âme empeste le péché... La robe blanche, mes idées noires entachent de suie innocente cet autel d'une pureté diaphane Le vent souffle Le ciel gronde Image titubande de la damnation mon corps s'allonge sous cette nef écrasante Il m'excommunie, laisse mes sens en persition... La solitude m'étouffe, et mon voile ne me cache plus... Peu importe ma peine, mon trépas sera doux...